Et voilà, je viens de terminé ma formation. Voici quelques petits éléments que nous avons vu en formation. Et tous les jeux : de schéma corporelle, de yoga, de jeux rythmiques, d’éveil sensoriel… Mais cela c’est à vos petits loulous que je vais les faire découvrir.
Les phases du développement moteur de l’enfant
1. L’enfant s’exerce d’abord à se sentir en équilibre sur le dos sur une surface dure ou ferme, en donnant des coups de pied et des coups de bras de plus en plus forts, tournant la tête dans tous les sens, regardant et faisant bouger ses bras.
2. Il se tourne sur le côté, s’y maintient et joue ainsi.
3. Il se tourne sur le ventre.
4. Il se retourne sur le dos.
5. Il fait des retournements répétés, plus ou moins rapides, plus ou moins fréquents.
6. Il roule : il fait un tour entier ou plus sans s’arrêter.
Les mouvements apparaissent dans cet ordre jusqu’ici : tous ceux qui sont déjà apparus sont souvent utilisés par l’enfant au cours de son activité, de ses jeux.
A partir de là, le développement se scinde en deux type d’acquisitions :
LES POSTURES : positions que l’enfant prend pour faire autre chose
7. Position accoudée sur le côté.
8. position demi-assise : l’enfant est presque assis mais il s’appuie encore d’une main : il peut avoir besoin de cet appui pendant quelques semaines avant de s’asseoir tout à fait.
9. Position assise : l’enfant doit s’asseoir de lui-même.
LES DEPLACEMENTS
7. L’enfant rampe
8. Il se met à quatre pattes puis se déplace à quatre pattes.
9. Il se dresse sur les genoux en se tenant puis il se met debout en se tenant puis il fait des pas en se tenant.
10. Il se met debout sans se tenir puis fait des pas sans se tenir.
11. Il marche avec assurance.
Les postures se suivent dans l’ordre décrit ; les déplacements également. Par contre, il n’y a pas d’ordre déterminé entre l’apparition des postures et des déplacements. Par exemple, l’enfant peut se mettre debout avant de s’asseoir ou inversement.
Premiers mouvements
EVOLUTION DEPUIS LA NAISSANCE
A la naissance, l’enfant ne dispose que de très peu de mouvements volontaires. Il va, peu à peu, structurer son schéma corporel, et ainsi prendre possession de son corps, le mobiliser en lien avec son intention.
Le nouveau-né présente une hypotonie axiale contenue par une hypertonie des membres. Il va, au cours des premiers mois, équilibrer son tonus corporel en renforçant le tonus de son tronc jusqu’à la tenue de son axe vertébral. Parallèlement, il délie ses membres des épaules jusqu’au bout des doigts et saisit des objets qu’il va pouvoir manipuler, explorer, porter à sa bouche… Il délie ses jambes en pédalant, en amenant ses pieds à ses mains puis à sa bouche jusqu’à pouvoir les allonger complètement tout en les renforçant ce qui lui permettra de prendre appui sur ses pieds pour se verticaliser en position debout.
Au niveau vertébral, l’enfant naissant n’a pas de mouvement de torsion. La rotation vertébrale se développe peu à peu et permet le déliement des ceintures jusqu’au retournement.
In-utero, le fœtus vit au milieu aquatique, presque en apesanteur. A la naissance, il doit apprendre à vivre avec la pesanteur et à prendre appui ce qui lui permettra plus tard, par le transfert d’appui, de changer de position.
Les schémas moteur de la naissances à la marche
L’enfant va donc, dans les premiers temps de sa vie, par ses premiers mouvements, développer :
– le mouvement volontaire,
– son tonus musculaire,
– la torsion vertébrale,
– des appuis de qualités.
Toutes ces évolutions se font en même temps et dans un ordre précis. En ce qui concerne le tronc et la colonne vertébrale, l’évolution se fait dans l’ordre céphalo-codal, de la tête vers le bassin. Et pour ce qui est des membres, l’évolution est proximo-distale, du tronc vers les extrémités. L’enfant découvre, au fil de ces évolutions, différentes positions et modes de déplacements : sur le dos, à plat ventre, le retournement, l’assise, la quadrupédie, la station debout et marche.
L’activité libre du jeune enfant
C’est à travers ses activités que l’enfant se construit, acquiert des connaissances et découvre la vie. Ainsi, il se découvre et découvre le monde. Etre actif est pour lui une nécessité interne qui participe à son équilibre, à son épanouissement, ainsi qu’à son développement global, psychomoteur, cognitif, affectif et sociale.
Au cours des temps d’activité libre,
- L’enfant découvre et explore ses capacités corporelles. Il intègre mieux les coordinations mises en jeu dans le cadre de la motricité libre. Il développe une fluidité, des mouvements sans saccade ni brusquerie et cela a des conséquences sur le psychisme, il conquiert son estime de lui. L’harmonie motrice est en lien direct avec l’harmonie psychique.
- En menant jusqu’au bout, par lui-même et à son rythme, une action initiée par lui, il développe une image tout à fait positive de lui-même, un sentiment de compétence et de confiance en lui.
- L’enfant apprend par lui-même les limites et les lois de son corps.
- Il découvre le monde des objets, leurs lois et leurs utilisations. Il n’a pas de sentiment d’échec (si l’entourage n’est pas en attente d’un résultat ou d’une performance). Il construit ses savoirs, apprend à apprendre et développe sa pensée.
- L’enfant développe sa capacité d’attention et de concentration.
- L’enfant construit sa capacité d’attention et de concentration.
- L’enfant construit ses capacités d’autonomie et exerce une autorégulation de son activité.
- L’enfant rencontre d’autres enfants et les règles de vie. Il chemine vers la socialisation.
L’activité spontanée de l’enfant est nécessaire mais peut s’avérer fragile. L’enfant fatigué ou qui ne se sent pas en sécurité affective perd l’envie d’agir et d’être actif. D’autres obstacles comme par exemple des vêtements qui limitent le mouvement, des postures qu’il n’a pas choisies lui-même, des espaces trop grands ou trop exigus, des jouets inadéquats ou en nombre insuffisant, des interventions intempestives de l’adulte, … peuvent créer une difficulté chez certains à se mettre « en jeu ». L’observation va alors s’avérer essentielle pour comprendre l’enfant, ce qui le dérange et savoir remédier à cette situation.
Les implications psycho-motrices liées à l’activité libre du jeune enfant
Les implications psycho-motrices directes :
- le schéma corporel : structuration des limites corporelles, puis intégration des parties avec de plus en plus de précision
- les grandes coordinations : retournement, ramper, quadrupédie, assise, marche, course, saut, grimper, danser, pédaler, shooter, …
- les coordinations sensori-motrices : œil-pied, œil-main, …
- le contrôle tonique : l’adaptation du tonus à l’action, la capacité à s’arrêter avant un obstacle, à se stabiliser, à retrouver son équilibre.
- l’équilibre
- le rapport à l’espace :
orientation spatiale : notions haut-bas, dessus-dessous, à côté, dedans-dehors, structuration spatiale : notions de continuité, de sens, de distances, …
- l’adresse : la précision du geste
- l’aisance motrice : la qualité, la fluidité du geste
- le développement musculaire autant que l’aptitude au relâchement
- l’éveil sensoriel (vue, tact, audition) et proprioceptif
- la motricité fine, la relation à l’objet
Les implications psycho-motrices secondaires
- la relation à l’autre
- l’image de soi
- la confiance en soi
- la créativité
- la structuration de la personnalité
- les fonctions cognitives
C’est en se déplaçant que l’enfant découvre l’espace.
C’est par les sensations procurées par ses déplacements et ses actions, qu’il structure son schéma corporel.
C’est par la somme de ses expérimentations sensori-motrices, qu’il comprend le monde.
Et parce qu’il est passé par là qu’il pourra conceptualiser.